Simona Ileana Comănescu est diplômée de la faculté de Lettres de l’Université de Bucarest.  

Elle a rejoint SERA ROMANIA en 1997, en tant que responsable du programme d’accès aux soins dont ont déjà bénéficié plus de 1200 enfants malades.

Quelle est votre action ?

SERA prend en charge le diagnostic, le suivi médical et si nécessaire l’opération d’enfants défavorisés. Tous les ans, une centaine d’enfants sont ainsi soignés et/ ou opérés. A Bucarest, un appartement de transit accueille les enfants malades, avant et après leur séjour à l’hôpital. Quatre aides-soignantes assistées d’un médecin, d’une infirmière et d’un psychologue se relaient 24h/24. Depuis 1991, une centaine d’enfants ont également reçu un traitement spécifique en France. Ces enfants et leurs familles d’accueil bénévoles sont suivis par notre partenaire Vivre en Famille.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué depuis votre arrivée chez SERA ?

Je me souviendrai toujours du cimetière de l’orphelinat d’Ungureni où reposaient tant d’enfants, décédés du fait des conditions misérables dans lesquelles ils vivaient. C’est à Ungureni que j’ai également rencontré un enfant qui avait perdu la vue après s’être tellement frotté les yeux avec ses poings. Sami avait 12 ans, en 2000, lorsque je l'ai accompagné en France pour qu’il soit opéré. Il était trop tard. Malgré l’expertise des chirurgiens français, Sami était condamné à vivre dans l’obscurité....

Il est mort huit ans plus tard dans sa famille d’accueil à Bucarest. 

Quelles sont, selon vous, les priorités pour demain ?

Au cours des dernières 15 années, j’ai pu observer un changement radical du système de protection de l’enfance, auquel SERA ROMANIA a grandement contribué. Selon moi, un des principaux défis aujourd’hui est l’adoption internationale.